🌙 L'expiation du malade incapable de jeûner
"L'auteur, qu'Allah lui fasse miséricorde, a mentionné que le malade est de deux catégories :
🔸️"Celui dont la maladie est chronique, perpétuelle, et dont la guérison n'est pas espérée."
Et il est par conséquent dans l'incapacité de jeûner. Cette condition est indispensable, car parmi les maladies chroniques, perpétuelles et sans espoirs de guérison, réside la maladie qui ne rend pas le malade incapable de jeûner. L'obligation du jeûne lui incombe alors.
Le malade qui se trouve dans cette situation (d'incapacité) n'est pas dans l'obligation de jeûner, mais devra nourrir pour chaque jour de jeûne, un pauvre.
Et pour ce faire il a le choix entre deux manières :
- En rassemblant des pauvres et en les nourrissant, comme ceci est rapporté d'Anas ibn Mâlik, qu'Allah l'agréer.
- En divisant cette nourriture pour ces pauvres, conformément au nombre de jours.
⚖ Et la mesure qu'il doit verser comme nourriture pour chaque pauvre est l'équivalent d'un quart de Sa' prophétique. Ce qui correspond de nos jours à 0,510 kilogrammes de blé de bonne qualité.
L'auteur a ensuite mentionné qu'il est bon qu'il donne avec cette quantité de quoi l'accompagner, comme de la viande, de la matière graisseuse, car le fait de nourrir réellement se concrétise par cela. Puis Allah سبحانه وتعالى lorsqu'Il a mentionné l'expiation du serment a dit :
{De ce dont vous nourrissez habituellement vos familles} 5/89
Et la base est que les expiations découlent de la même source, et que le meilleur, à notre époque, réside dans une nourriture comprenant de la viande, de la graisse et ce qui y ressemble.
🔸️La seconde catégorie concerne les malades touchés par une maladie momentanée dont on espère la guérison, comme la fièvre ou ce qui y ressemble.
Et cette catégorie se divise en trois :
1️⃣ Que cette maladie ne soit pas difficile ni nuisible au malade. Il est donc dans l'obligation de jeûner car il n'a pas d'excuse valable pour ne pas jeûner. À l'exemple des maladies légères.
2️⃣ Que cette maladie soit compliquée mais ne nuise pas au malade. Il est alors détestable à ce malade de jeûner, car ceci est un renoncement à la permission octroyée par Allah تعالى et est une charge pénible pour l'individu.
À l'exemple de celui dont la fièvre s'est intensifiée. Si la fièvre s'intensifie fortement une charge pénible l'atteindra. Il est donc détestable pour lui de jeûner, car Allah عز وجل lui a donné une permission, et Allah عز وجل aime que Ses permissions soient accomplies tout comme Il aime que Ses injonctions soient accomplies.
3️⃣ Que le jeûne soit nuisible au malade, et à ce moment le jeûne devient interdit, pour le méfait qui en découle.
Allah عز وجل dit {Ne vous tuez pas vous-même} 4/29
Et Il dit {et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction} 2/195
Et dans le hadith jugé bon, rapporté par ibn Mâjah et autre que lui, le prophète ﷺ à dit :
"Ni nuisance ni préjudice ne doit être causé"
Et rattraper ce jeûne incombe, et est un dû pour le malade. S'il guéri par la suite, il lui est obligatoire de rattraper ces jours non jeûnés, sans pour autant devoir nourrir [des pauvres].
Si celui-ci meurt avant d'être guéri, il ne lui sera pas tenu compte du jeûne qu'il aurait dû rattraper ; car son obligation était de jeûner un nombre de jours équivalent, mais celui-ci ne les a pas atteint."
📚 Explication de l'ouvrage "fusuul fi assiyâm wa atarâwih wa alzakât" du savant ibn u'thaymin - page 22 à 24
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