Ainsi, le soleil est à l’univers ce que le Souverain est à la cité et le cœur (physique ou symbolique) à l’homme.
Les astres, desquels procèdent les diverses influences qui gouvernent mystérieusement la destinée humaine, sont à l’univers ce que les Sages sont à la Cité et l’esprit (cerveau) à l’homme.
L’air, sous toutes ses formes et fonctions, est à l’univers ce que les guerriers sont à la Cité, et l’inspiration (poumons) à l’homme.
La matière est à l’univers ce que le peuple est à la Cité et le corps à l’homme.
Le tout est de comprendre qu’il ne s’agit pas là de comparaisons, d’images ou de
métaphores mais d’identités absolues. Les utopistes et les idéologues cherchent donc en vain à contraindre le réel : aucune cité n’aura d’autre mode de fonctionnement que celui du corps humain, qui n’a lui-même pas d’autre mode de fonctionnement que les lois universelles.
Ainsi, puisque le cœur est indispensable au fonctionnement du corps, peu importe que vous l’appeliez roi, dictateur, premier directeur, empereur ou président – il faut qu’il y ait un cœur – Si donc vous décapitez Louis XVI, Robespierre prendra sa place, puis Barras, puis Bonaparte, et ainsi de suite : dans l’incarnation de l’unité nationale, il n’y a pas de différence fonctionnelle entre Napoléon Ier et François Hollande – juste, encore une fois, une vertigineuse différence de niveau – dont on ne mesure vraiment bien les conséquences que lorsqu’on comprend que l’identité du cœur humain et du souverain de la nation implique que toute la vie nationale procède du type d’être qui l’incarne…
Il en va de même pour le reste : si le cerveau de la nation, c’est-à-dire son
gouvernement occulte, n’est pas l’assemblée des Druides, ce sera celle du B’nai Brith…
Le peuple a besoin d’une aristocratie, comme le corps à besoin d’air : s’il ne peut s’oxygéner au contact des princes, il se rabattra sur les potins concernant telle ou telle star de la télé-réalité… il faut bien respirer…
Enfin, quant au peuple lui-même, les règles de son gouvernement sont celle de l’hygiène élémentaire : l’organisme reste sain tant que nul virus, microbe ou corps étranger ne s’y infiltre et qu'elle reste homogène… Famines, dénatalité, ignorance, débauche, trahison des élites, guerres, schismes religieux, rupture dynastique… une nation endogame survit à tout ça… le corps tient bon… Il suffit, hélas, d’un virus au mauvais moment…
La plus célèbre illustration de la loi d’analogie dans les trois mondes est, bien sûr, le Nombre d’Or, qui régit l’esthétique et démontre que la beauté constitue un phénomène strictement objectif et mathématique, et puisque, toujours en vertu de cette loi, l’ordre moral est analogue à l’ordre physique, « toute propagande qui promeut les skrealing est un mensonge »…
Le nombre d’or est la hantise des fils de Muspel et le motif véritable de leur haine pour les heimdallar. Ils savent très bien que « toute religion, ou tout enseignement, qui nie les lois
naturelles de l’univers est un mensonge »… Seulement ils n’ont pas le choix…
Il n’existe aucune religion qui ait initialement nié la loi naturelle. Il semble plutôt que les religions prévariquent, se coupent des lois naturelles et meurent… Le temps est donc venu pour les heimdallar de rejeter la religion qui les a empoisonnés et de revenir aux sources.
#Yggdrasil