Rarement, sans doute, notre pays n’aura eu autant besoin de stabilité. Stabilité politique, stabilité institutionnelle, stabilité économique.
Rarement, sans doute, notre pays n’aura eu autant besoin de confiance. Confiance en soi, mais aussi confiance de ceux qui lui permettent de se financer, confiance de ceux qui font le choix d’y investir, confiance de ceux qui composent le tissu économique et industriel de notre pays.
Rarement, sans doute, notre pays n’aurait eu autant besoin de maturité politique que ces dernières semaines.
Plutôt que de jouer l’avenir du pays à pile ou face en jouant à « ni oui ni non » sur la motion de censure, la priorité des oppositions aurait dû être de donner un budget à la France. Et par là même, de ne pas menacer la stabilité d’un gouvernement qui est aujourd’hui la seule voie pour répondre aux urgences de notre pays.
Malgré tout cela, malgré la gravité de la situation, les extrêmes préfèrent regarder ailleurs.
Ils préfèrent se faire la courte échelle dans une vaste pièce de théâtre dont les Français ne sont que le décor.
Pourtant, les Français ont besoin de stabilité.
Je pense à nos agriculteurs, qui attendent que le projet de loi qui leur est consacré soit voté.
Je pense à nos chefs d’entreprise, qui redoutent plus que tout l’instabilité et la crise économique qui pourrait succéder à la crise politique.
Je pense à tous ces Français modestes, qui sont toujours les premières victimes des crises lorsqu’elles frappent.
Car qui seraient les premières victimes de l’instabilité ? Pas les plus fortunés, les plus aisés. Non, ce seraient les classes populaires et les classes moyennes qui, comme toujours, auraient à payer les pots cassés de la censure.
Si la censure est votée cette semaine, les Français devront se souvenir de cette alliance qui l’a rendue possible. Cette alliance de toute la gauche, y compris d’un parti socialiste pour qui l’intérêt général n’est plus qu’un lointain souvenir, avec le RN.
Quant à nous, nous appelons solennellement les oppositions à ne pas céder à la tentation du pire, à renoncer à leur funeste projet, et donc à ne pas voter la censure du gouvernement.
Quant à nous, nous ne serons jamais du côté de ceux qui veulent l’affaiblissement de notre pays.
Comme nous l’avons fait en Commission Mixte Paritaire, nous voterons pour le budget de la Sécurité sociale. Et nous voterons aussi pour le budget de la Nation.
Comme nous le faisons depuis le début, nous soutiendrons le gouvernement, car c’est l’intérêt de la France. Malgré nos débats, nos nuances et nos désaccords. Mais l’essentiel n’est plus là.
L’essentiel, c’est que la France ne tombe pas dans une instabilité qui ne ferait que des perdants.
Car aucun Français ne sortirait renforcé de la chute du gouvernement.
Car l’instabilité est un poison lent, qui s’attaquera progressivement à notre attractivité économique, à notre crédibilité financière, à la confiance, déjà entamée, que les Français ont dans leurs institutions.
Alors aujourd’hui, nous disons une chose simple : il n’est pas trop tard pour se ressaisir, et être à la hauteur du moment.
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