En demandant et en obtenant la levée du huis clos, Gisèle Pélicot a fait de ses souffrances un acte de résistance.
Son courage, sa détermination, sa soif de justice sont une source d’inspiration.
Ils sont un message d’espoir, de confiance et de reconnaissance pour toutes les victimes.
Un message adressé à toutes les femmes : votre parole compte.
Gisèle Pélicot est venue bouleverser les consciences.
Sur le banc des accusés, nous trouvions un jardinier, un pompier, un infirmier, un informaticien, un militaire, un chauffeur, un journaliste ou encore un plombier.
Nous trouvions des hommes, de 26 à 74 ans, de tous les milieux.
Nous trouvions des maris, des pères, des fils et des frères.
Cela dit des choses.
Des choses sur le chemin qu’il reste à parcourir pour le respect du corps de toutes les femmes.
Des choses sur le chemin à faire pour que le consentement soit toujours – du début à la fin – donné et respecté.
Que le procès de Mazan et le supplice de Gisèle Pélicot soient une onde de choc.
Une onde de choc pour libérer la parole.
Une onde de choc pour l’éducation de chaque jeune garçon : car c’est par là que le combat pour l’égalité et le respect commence.
Mes pensées vont aussi aux enfants de Gisèle. Et à Caroline Darian en particulier. Victime elle aussi. Son combat pour faire reconnaître les violences que son père lui a infligées se poursuit.
Aujourd’hui, la justice a rendu son verdict. Et aussi perfectible que ce verdict puisse être, la honte a bel et bien changé de camp. C'est tout un pays qui s'est tenu aux côtés de Gisèle Pélicot.
Merci Gisèle.