Chers amis, Ce week-end, Jean-Luc Mélenchon a entamé une manœuvre désespérée pour tenter de faire échouer les efforts dont notre pays a besoin pour agir au service des Français. Par un retrait putatif de LFI du casting gouvernemental, il a réclamé aux autres groupes un engagement à ne pas censurer un gouvernement NFP qui mettrait en œuvre le seul projet du NFP, un projet qui est la copie conforme de celui de LFI, et mettrait la France à genoux. Ce simulacre d’ouverture est en fait une tentative de coup de force. Car ce que veut Jean-Luc Mélenchon, c’est donc bien l’application pure et simple de son programme, sans ouverture ni compromis. Avec en prime un engagement des autres groupes parlementaires à ne pas s’y opposer via une motion de censure ! Après avoir échangé cet après-midi avec le groupe parlementaire, nous avons indiqué au Président de la République que nous ne signerions pas ce chèque en blanc et ne serons donc pas complices de cette tentative de coup de force. La réalité, c’est que La France Insoumise ne veut pas du dialogue que suppose la démocratie parlementaire. Cette tentative de coup de force est d’autant plus stupéfiante qu’ils ont eux-mêmes usé et abusé des motions de censure avec 26 motions déposées en moins de 2 ans, dont une quelques jours à peine après la nomination du dernier gouvernement. En quelque sorte, c’est « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ». Nous avons quant à nous toujours été du côté des solutions et de la main tendue. En effet, conscient que nous n’avons pas remporté les élections, le groupe EPR est lui-même, et depuis plusieurs semaines, prêt à évoluer :
• Nous soutenons la nomination d’un Premier ministre qui ne serait pas issu de nos rangs.
• Nous sommes prêts à de nouveaux compromis sur le fond, notamment sur des chantiers portés par d’autres groupes.
Avec le Président de groupe Gabriel Attal, nous avons dit au Président que, si nous sommes prêts à des compromis, nous continuons à nous opposer de toutes nos forces à l’application unilatérale du seul projet de LFI et du NFP. Parce qu’une immense majorité des Français rejette ce projet. Parce que notre pays ne s’en relèverait pas. Son application unilatérale aboutirait à un matraquage fiscal sans précédent, à un appauvrissement généralisé des Français, à un effondrement économique de notre pays, et à la remise en cause dangereuse de certaines de nos valeurs les plus fondamentales, au premier rang desquelles la laïcité. Ce que propose Jean-Luc Mélenchon, c’est enlever un nom sur la devanture de la boutique, mais ne rien changer à ce qu’il y a à l’intérieur. Nous ne pouvons pas l’accepter. La censure serait donc inévitable, et elle serait de la responsabilité directe d’un camp qui considère pouvoir gouverner seul, et qui ne souhaite pas faire de compromis. Dans aucun pays en Europe, un bloc politique représentant à peine un tiers des députés n’impose son programme aux 2 autres tiers sans se remettre en question ou sans faire des compromis. Par exemple, Olaf Scholz a obtenu 207 députés sur 700 aux dernières élections législatives en Allemagne, mais est parvenu à former un gouvernement en négociant des compromis et en faisant évoluer son projet. Comme nous l’avons dit depuis le premier jour, nous serons toujours une force d’action et de solutions, et jamais une force de blocage. Aucune formation politique ne peut gouverner seule ou appliquer unilatéralement son projet. L’heure est donc à l’action et aux solutions : nous appelons une nouvelle fois tous ceux qui veulent agir au service des Français, à saisir la main que nous tendons depuis le premier jour. Nous réitérons donc notre proposition de rencontre avec les présidents des groupes parlementaires et de partis hors LFI et RN et alliés. L’objectif serait de créer les conditions d’une dynamique dont notre pays a plus que jamais besoin, avec un ordre du jour clair :
• Quelles sont les conditions nécessaires pour éviter une motion de censure au futur gouvernement qui sera nommé, et donc garantir la stabilité dont notre pays a besoin ?