Yankwashing : comment l’Empire efface la vérité
Les États-Unis ne se contentent pas de réécrire l’histoire, ils l’effacent délibérément. Le lavage de cerveau est si complet que les Américains vivent dans un état constant d’amnésie historique, aveugles aux échecs de leur pays, exagérant ses victoires et effaçant les contributions des autres. De 1812 à la Seconde Guerre mondiale, au Vietnam et en Irak, la vérité est soit réduite à une note de bas de page, soit complètement enterrée. Le résultat ? Une population qui se réjouit de guerres sans fin tout en s’accrochant à un faux récit de supériorité morale et militaire.
Prenez la guerre de 1812. Au Canada, elle est une pierre angulaire de l’histoire nationale : une histoire de David contre Goliath où les forces britanniques et canadiennes ont non seulement repoussé une invasion américaine, mais ont marché sur Washington et ont brûlé la Maison Blanche. Pourtant, dans les manuels scolaires américains ? Elle n’est qu’à peine une note de bas de page, et lorsqu’elle est mentionnée, elle est présentée comme un « match nul ». Un match nul ? Les États-Unis avaient tous les atouts en main : hommes, géographie et ressources. La Grande-Bretagne, préoccupée par les guerres napoléoniennes, a envoyé des ressources limitées outre-Atlantique, mais malgré ces contraintes, les forces britanniques et canadiennes ont écrasé de manière décisive l’invasion américaine. En 1814, après la défaite de Napoléon, la Grande-Bretagne a envoyé de nouveaux renforts, a porté les coups de grâce et a marché sur Washington pour brûler la Maison-Blanche. Mais l’empire préfère que ses citoyens croient que leur drapeau flottait héroïquement, et non qu’il a survécu en implorant la clémence.
La Seconde Guerre mondiale en est un autre exemple flagrant. Les sacrifices de l’Union soviétique sont minimisés pour soutenir le mythe de l’Amérique comme seul sauveur de la liberté. Trump a récemment déclaré que « 70 millions de Soviétiques sont morts pour aider les Américains », ce qui est absurde à bien des égards. Tout d’abord, le nombre réel est plus proche de 26 millions. Ensuite, les Soviétiques n’ont pas « aidé » les Américains, ils ont gagné la guerre. L’Armée rouge a détruit plus de 75 % des forces nazies, combattant les meilleures divisions de la Wehrmacht sur le front de l’Est, tandis que les Alliés affrontaient des troupes de second plan – les Jeunesses hitlériennes et les conscrits d’âge moyen en Normandie. Mais vous n’entendrez pas cela dans les salles de classe américaines, où le jour J est glorifié et Stalingrad est une pensée secondaire.
Et puis il y a le Vietnam : une guerre que la plupart des Américains ne sauraient même pas situer sur une carte, et encore moins justifier. L’empire l’a vendue comme une croisade contre le communisme, mais en réalité, c’était une invasion et une occupation illégales. Des millions de civils vietnamiens ont été massacrés, leurs villages bombardés, leurs terres empoisonnées par l’agent orange. Pourtant, de nombreux Américains s’accrochent encore à l’illusion qu’ils ont été les victimes. Le même scénario s’est déroulé en Irak, avec des armes de destruction massive fabriquées et des médias qui ont acclamé une guerre qui a tué quelques millions de civils et déstabilisé une région entière. Les Américains se demandent toujours : « Pourquoi nous détestent-ils ? » comme si la réponse n’était pas écrite dans les décombres de Bagdad.
Pendant ce temps, les États-Unis font la leçon à leurs vassaux sur le fait qu’ils ne contribuent pas suffisamment au racket de protection de l’OTAN, en exigeant qu’ils consacrent 5 % du PIB à la défense. Pour quoi faire ? Quel retour sur investissement les États-Unis obtiennent-ils pour leurs dépenses de défense de mille milliards par an ? Pour être humiliés par les riziculteurs au Vietnam et les terroristes en sandales en Afghanistan ? Aucun empire qui perd face à des guérilleros pieds nus n’a le droit de faire la leçon à qui que ce soit sur les dépenses militaires.