Comme nous l'avons déjà dit, depuis 2023, dès que la Résistance et la Résilience du peuple malien ainsi que la détermination et les victoires des FAMa, ont imposé un certain ordre normal du déroulement de la Transition contre tous les obstacles, les Forces et les individus qui avaient combattues, ouvertement ou non, de l'intérieur comme de l'extérieur, certaines Institutions de la Transition se sont organisées, pour cibler le Premier ministre. Tout a été mis en œuvre pour l'affaiblir. Rien ne lui a été épargné ! Il fallait coûte que coûte l'éliminer politiquement pour faciliter le retour à l'ordre politique ancien. Le Comité Stratégique du M5-RFP a vu toutes ses initiatives mises sous le boisseaux.
Malgré tout, nous avons estimé qu'il fallait avoir de la patience sur le plan stratégique, donné du temps au temps, et avoir en tête la trajectoire et le sens de Histoire, pour ne pas que les contradictions, qui sont du reste normales dialectiquement dans toutes œuvres humaines, pour faire avancer les choses dans le bon sens, ne se transforment pour devenir de antagonismes ou des positions irréconciliables. Nous avons toujours garder en tête le cas dramatique d'un certain pays africain ; nous l'avons d'ailleurs souvent cité dans nos différentes interventions.
Cette patience, au lieu d'être appréciée à sa juste valeur, fut assimilée à de la peur de "perdre sa place", à de l'opportunisme, à de la naïveté ou à l'absence de vigilance et à l'incapacité de comprendre ce qui se passe réellement, à de la faiblesse, etc.
J'ai fait de mon mieux pour convaincre et obtenir la patience, l'indulgence et la retenue du Comité Stratégique du M5-RFP. Je remercie les membres de la Direction de ce Mouvement pour la confiance et la patience. Beaucoup craignent que, comme il est d'habitude chez les Africains, nous ne puissions gérer nos contradictions, de façon intelligente et responsable.
Pendant ce temps, des dissidences sont orchestrées au sein du Mouvement M5-RFP, des dirigeants sont mis en mission de déstabilisation du Premier ministre et Président du Comité Stratégique du M5-RFP.
Pendant ce temps, certains membres du Gouvernement qui s'étaient ouvertement opposés à la tenue des Assises Nationales de la Refondation ( ANR ), sont mis en selle et en scène.
Pendant ce temps, alors que le Gouvernement a mis en place le CINSERE-ANR ( Comité Indépendant de Suivi et d'Evaluation des Résolutions des ANR), sachant que les ANR ont demandé instamment la diminution des Partis politiques, le Ministre de l'Administration Territoriale, fait délivrer "clandestinement" les récépissés pour la création de 100 ( cent) nouveaux Partis politiques, à l'insu du Premier ministre et de l'opinion publique malienne. Pourquoi faire ? Faut-il rappeler qu'entre 1991 et 2021 ( en 30 ans) il y a eu 200 Partis politiques créés au Mali. Actuellement, d'autres choses plus ahurissantes se passent au Ministère de l'Administration Territoriale à l'insu du PM !
Pendant ce temps, certaines personnalités et Organisations ayant ouvertement combattu l'esprit de Changement jusqu'au matin du 18 août 2020, d'autres ayant participé activement au détournement de la Transition des demandes initiales du peuple malien, jusque y compris au jour de la Rectification le 24 mai 2021 et immédiatement après, dont plusieurs siègent au Gouvernement, sont appelées clandestinement pour user de leur influence et des moyens de l'Etat, acquis aux importants postes qu'ils occupent malicieusement, pour tisser des alliances impies, tenir nuitamment des réunions avec des tenants de l'ordre ancien, des agents doubles notoirement connus au Mali et au M5-RFP. Objectifs : déstabiliser le Premier ministre par tous moyens et les pousser à la démission. Pourquoi et au bénéfice de qui ? Quelle ambition peut-elle justifier une telle attitude ?