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"Avec ses rythmes et ses rimes le slam transporte les émotions et les pensées dans une danse enivrante qui libère l'âme et éveille les consciences."🌾

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18 Nov, 13:21


Les voix dans le vent.




La nuit je les vois
Ceux qui ne sont plus là
La nuit je les entends
Et j'écris l'écho du temps.

Leurs voix dans le vent
Les sons de nous enfants
Parce qu'il est toujours temps
Temps pour se rappeler d'avant.

Quand j'écris, je me souviens
De comme on se tenait la main.
À chaque vers ça me revient
Cet amour dont on était plein.

Quand j'écris, je m'en souviens
Nos écrits, nos blogs, nos mémos, les roses.
Comme ça nous faisait du bien
Cet bonheur qu'aujourd'hui je mets en prose.

À chaque strophe je nous revois
Innocent, riant sous la pleine lune.
Ton cadeau, ce coffre de bois
Celui avec ma première plume.

Entre les lignes,
Il arrive que je te revois parfois.
Comme un signe
Maman, merci de veiller sur moi.

Même sans vers
Papa je te revois
Papier vert
Toi et l'odeur du bois.

Même adulte,
Je ne suis rien sans toi.
Jeune inculte
Mais tu m'as appris la foi.

Salut mon frère
Toi dont je suivais les pas
Un second père
Tu m'as montré la voie.

Allô petit
Malgré toutes nos distances.
Alors j'écris
Parce que pèse ton absence.

Ma famille, mes amis
Parce que je ne vous oublie pas
Du mal avec cette vie
Mais grâce à vous, je ne m'éteins pas.

Quand j'écris, je le revois
Ce cercle autour de moi.
Qui m'a relevé tant de fois
Et m'a toujours montré la voie.

La nuit je les entends
Et j'écris l'écho du temps
Les sons de nous avant
Et tous vos voix dans le vent.




Nour.



"Loin de leur amour".

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07 Nov, 03:28


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07 Nov, 03:25


Fatoumata.



Elle s'appelle Fatoumata
Née, matricide, sur les bords de la Benoué
Elle a grandi sans son papa
Famille nombreuse alors qu'Allah soit loué.

Ni père, ni mère
Elle n'avait que le ciel.
Oncles et grands frères
Mais nul ne s'occupait d'elle.

Elle apprit à se battre
Dans les bras de sa marâtre.
En vendant du kalaba
Ou en cousant des Djellabas.

Pas scolarisée
Mais si intelligente
Défavorisée
Mais si résiliente.

Elle a compris dès son jeune âge
Ce qu'on met une vie à apprendre
Que Dieu est juste dans son partage
Et qu'aucune douleur n'est trop grande.

Reconnaissante pour chaque larme
Parce que si on pleure, c'est forcément qu'on vit.
Cette lueur entre deux larmes.
Sourire parce que la vie n'a pas de prix.

Mais à souffrir souvent on l'oublie
Il faut s'accrocher alors elle prie
Et même souffrante elle sourit
Parce qu'elle sait que tout est écrit.

Travailleuse, belle, et soumise
Un riche marchand, dans le village, l'a vue
Le mariage, sa main promise
Sans même avoir l'âge pour ses menstrues.

Foyer polygame
Une norme dans son village.
Dix enfants, trois femmes
Certains avaient même son âge.

D'une prison pour une autre
Non, elle n'a pas cédé
S'occuper des enfants des autres
Ravie, elle a accepté

Vingt ans de vie dans ce même foyer
Humiliée, flagellée
Son sourire, son petit corps broyé
Dès ses dix ans à saigner

Comme beaucoup d'autres avant elle
Elle a connu l'homme dans la douleur.
Pas prête, petite et trop frêle
Douleur extrême, une telle horreur.

Elle n'a pas arrêté ses prières
Disait les adresser à son père
Malgré la haine de sa belle mère
Elle n'a jamais ressenti de colère

Violée et battue
Sous l'emblème du mariage
Elle ne sourit plus
On ne reconnaît plus son visage.

Changer de nom, disparaître
Changer de vie
Pour survivre, pour renaître
Elle est partie.

Un enfant et trois fausse couche
Son corps en vie mais le cœur mort
Souvent, elle pleure sous la douche
Je l'entends aujourd'hui encore.

Elle s'appelait Fatoumata
Née, matricide sur les bords de la Benoué.
Elle n'a pas connu son papa
Mais elle a survécu, que le très haut soit loué.



Nour.



"La grandeur au féminin".