Pied a pied, racine après racine, nous avons défendu le vivant. Peaux contre écorces rugueuses ou douces nous avons défendu le vivant. Les yeux et poings levés, la tête dans les cimes, nous avons respiré au coté de nos arbres. Nous avons pleuré de chagrin, crié impuissance et colère. Ils sont tombés un a un.
Le début, En Boulou
puis les vents de Vendine
le Juge éphémère
et La Bourrelié lie
Centenaires a la Prade
Ombres du Bernazobre
Un soir a la Crem’zad
Et là-haut sur Les crêtes
Colline de Sherwood
les mois à La Crem’arbre
les mois à La Cal’arbre
les fruits du massacre au Verger.
585 jours de lutte. Mètre après mètre, l’adieu aux paysages.
Ensemble 🌱 Mardi 29 Octobre 🌱 au crépuscule, nous allumerons les lumières. Pour nous, pour le vivant disparu dans la nuit. Pour nous souvenir des hauts arbres tués, des petits, enchanteurs, des feuilles déchiquetées, des buissons massacrés, du silence effaré des oiseaux, des insectes, des regards égarés des personnes en lutte, nous allumerons des lumières.
En paix, en beauté et en force, nous proposons de rendre hommage.
585j de lutte. Nous vous invitons à nous rassembler, nombreuses, nombreux, pour dire le récit, faire un instant silence et créer.
Que vous ayez marché, couru, hurlé, chanté, ri et dansé,
Que vous ayez construit, déconstruit, soigné, alimenté, grimpé,
Que vous ayez pleuré, sué, poussé, parlementé
Que vous soyez restés silencieu.ses.x, impuissant.e.s, incertain.e.s,
Que vous ayez partagés ces moments de beauté et de gloire,
Que vous en soyez éloigné.e.s,
Vous êtes bienvenu.e.s le mardi 29 octobre.
En paix, en beauté, en force inébranlable. Le vivant c’est nous toutes et tous, aussi.
Créons ce point virgule dans un récit terrible. La poésie fragile rien ne peut la détruire.
Rassemblons-nous aussi car il reste la terre. Elle est maintenant nue, vulnérable, toujours superbe de promesses, porteuse de réparation. Nous la défendrons.
Rassemblons nous pour allumer la lumière d'un souvenir qui nous inspire, et pour sceller la promesse du combat qui se poursuit. 🦇🦋