Si le Qoutbou zamane place sa canne de lumière entre ses deux jambes, c'est pour protéger les élus d'Allah de la salle qui ne seraient pas en mesure de supporter les lumières de la canne. Ces lumières pourraient les blesser au niveau de leur âme : c'est la raison pour laquelle le Qoutbou zamane place la canne entre ses deux jambes. De cette façon, sa main droite, ainsi que les deux anges situés à sa droite, protègent les élus de la face droite de la lumière provenant de la canne. De la même façon, sa main gauche et les deux anges situés à sa gauche protègent les élus de la face gauche provenant de la lumière de la canne.
Désormais, un silence total règne dans la salle de la Hadaratoul ilahiya. Les élus d'Allah, hypnotisés par la lumière du Qoutbou zamane, semblent être retournés dans ce moment de méditation dans lequel ils étaient avant son entrée dans la salle. C'est dans ce calme que, d'un coup, résonne un bruit assourdissant. C’est l’arrivée de Mawlaya Cheikh Ahmed Tidjani dans la salle, escorté de 70 anges. Ensuite, les 04 compagnons (Abou Bakr, Oumar, Ousmane, Alioune) font leur entrée dans la salle, précédant en cela le meilleur des êtres: le prophète Mouhamed (saw), qui une fois arrivé dans la salle, fait l'accolade à Mawlaya Cheikh Ahmed Tidjani Cherif. Ils marchent main dans la main jusqu'au trône du prophète (saw) qui une fois installé sur son trône, se plonge dans une méditation, en parfaite communion avec son Seigneur, Allah (swt).
C'est ainsi qu'après un moment d’intense méditation, le prophète Seydi Ahmed (saw), semble se ressaisir de l'état dans lequel il était plongé. Cela ressemble à ce qui se passe lorsqu'une personne semble absente ou plongée dans une profonde réflexion, avant d'en sortir tout d'un coup et de revenir à un état plus habituel.
À cet instant, on se rend compte que la lumière qui émanait de la main droite du prophète Mouhamed (saw) lors de sa méditation pour se loger au niveau de la poitrine de Mawlaya Cheikh Ahmed Tidjani s'estompe aussi, et les sueurs qui perlaient sur le front de Cheikh Tidjani, de même que ceux qui coulaient de sa barbe bénie, se trouvent réabsorbés alors qu'il revient à son caractère normal, car l'état dans lequel il était fait qu'on n’ose le regarder.
Puis, Cheikh Tidjani Cherif lève sa main droite pour pointer du doigt le Qoutbou zamane, vêtu d'une lumineuse djellaba blanche, et assis sur son trône. Le Qoutbou zamane, qui est l’élu d'Allah le plus gradé de l'époque, se lève et marche posément jusqu'à la hauteur du sceau des saints, avant que celui-ci ne sorte de la poche de son manteau situé au niveau de la poitrine, une feuille blanche faite de deux faces transparentes. Cette feuille de lumière est semblable à un miroir ou à une tablette. Une fois la feuille remise au Qoutbou zamane, celui-ci se dirige vers le podium.
Qoutboul Aqtaboul Kabir Mawlaya Seydi Mouhamed EL Cheikh nous enseigne que, arrivé au niveau du podium, le Qoutbou zamane pose un pied sur la première marche, qui représente ‘’Bismillahil Waliyyou’’. Ensuite, il pose un pas sur la deuxième marche, symbolisant la réalité cachée de ‘’Ar-Rahmane Warissoul-Haqq’’. Puis, un ultime pas sur la dernière marche, qui représente ‘’Ar-Rahim Ghayboun-Nour’’. Ce qui donne ‘’Bismillahi Rahmani Rahim’’. C'est de cette manière que le saint le plus gradé de l'époque, monte sur le podium. Puis, soudain, on le voit tenir par-devers lui un bâton de lumière, qui est un secret que tout Qoutbou zamane hérite de son prédécesseur, et qu'il tient au moment de faire son discours hebdomadaire à la Hadaratoul ilahiya.