Je recommande à tous ceux qui voudraient remettre leurs pendules historiques à l'heure sur la "chasse aux sorcières" et l'Inquisition de lire cet excellent livre de Marion Sigaut.
On y apprend notamment que :
-la chasse aux sorcières n'a rien à voir avec le Moyen-Age mais plutôt avec la période moderne (XVIIe)
-que le chiffres donnés sur l'ampleur du phénomène sont totalement bidons
-qu'il ne concerne pas seulement les femmes mais aussi des sorciers
-qu'il n'a rien à voir à voir avec l'Inquisition
-qu'il a davantage frappé les pays protestants (Allemagne, Danemark) que catholiques
On y apprend aussi qu'une grande partie des "sources historiques" utilisées pour parler du sujet proviennent du franc-maçon Jules Michelet qui invente purement et simplement des faits ou de Margaret Murray, une anthropologue anglaise antichrétienne dont les travaux serviront des bases à la promotion de la sorcellerie au XXe siècle.
Plus généralement, on découvre que la défense des sorcières, " pauvres femmes opprimées par la société patriarcale et l’Église," par des auteurs du XIXe sert en réalité de paravent à la promotion du satanisme ou du paganisme.
On est également surpris d'apprendre que les excès de la "chasse au sorcières" ont été davantage dus à des juges laïcs et à l'absence d'une autorité ecclésiastique suffisamment puissante au niveau local pour y mettre un terme. Autrement dit, c'est là où l’Église avait le plus d'autorité qu'on a le moins persécuté les femmes accusées de sorcellerie!
Enfin, Marion Sigaut n'oublie pas de rappeler la logique du bouc émissaire, mécanisme longuement analysé par René Girard, et de rappeler que celui-ci a pu d'autant plus être activé dans une Europe à la foi vacillante car déstabilisée par la Réforme protestante.
Bref, ce petit ouvrage rappelle que tous ceux qui utilisent la "chasse aux sorcières" pour salir le catholicisme, l’Église et la France chrétienne, sont des menteurs et des faussaires.
Cela ne doit pas nous surprendre car comme nous le dit l’Évangile; "ils ont pour père le diable et veulent accomplir les désirs de leur père" (Jean 8:44)