Le conflit entre Israël et certains de ses voisins, notamment les Palestiniens, remonte à plusieurs décennies et trouve ses racines dans des enjeux historiques, territoriaux, religieux et politiques complexes. Voici quelques raisons principales qui expliquent ce conflit :
1. La question de la terre et la création de l'État d'Israël (1948) :
Contexte historique : Avant 1948, la région connue aujourd'hui sous le nom d'Israël/Palestine était sous mandat britannique. Après la Seconde Guerre mondiale, en 1948, l'État d'Israël a été créé sur une partie de la Palestine historique, suite à une résolution de l'ONU. Cette création a été soutenue par la communauté juive mondiale, particulièrement après les persécutions subies durant l'Holocauste.
Réaction arabe : La création de l'État d'Israël a provoqué une vive opposition des pays arabes voisins et des Palestiniens, qui considéraient cette terre comme la leur. Cela a mené à la première guerre israélo-arabe en 1948, et de nombreux Palestiniens ont été déplacés, ce qui est à l'origine de la question des réfugiés palestiniens.
2. Occupation des territoires palestiniens :
La guerre de 1967 : Lors de la guerre des Six Jours en 1967, Israël a conquis plusieurs territoires, dont la Cisjordanie, Jérusalem-Est, la bande de Gaza, le plateau du Golan (Syrie) et le Sinaï (rendu à l'Égypte en 1982). Depuis, la Cisjordanie et Jérusalem-Est sont considérées par la communauté internationale comme des territoires occupés, où vivent de nombreux Palestiniens, tandis qu'Israël y a installé des colonies.
La bande de Gaza : Même si Israël a retiré ses forces et colons de Gaza en 2005, ce territoire est sous le contrôle du Hamas, un groupe palestinien islamiste, et Israël maintient un blocus strict sur la région.
3. Le statut de Jérusalem :
Jérusalem est une ville sainte pour les Juifs, les musulmans et les chrétiens, et son statut est l'un des points les plus épineux du conflit. Israël considère Jérusalem comme sa capitale "indivisible", mais les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est comme la capitale d'un futur État palestinien.
4. Les mouvements palestiniens et les tensions :
Fatah vs Hamas : Il y a des divisions internes au sein des Palestiniens, notamment entre le Fatah (qui gouverne la Cisjordanie) et le Hamas (qui contrôle la bande de Gaza). Le Hamas ne reconnaît pas l'existence d'Israël et prône la lutte armée, tandis que le Fatah soutient une solution à deux États par le dialogue.
Attaques et représailles : Depuis la prise de contrôle de Gaza par le Hamas en 2007, de nombreux conflits armés ont éclaté entre Israël et le Hamas, incluant des tirs de roquettes depuis Gaza et des frappes aériennes israéliennes. Ces violences entraînent des cycles de représailles des deux côtés.
5. Ressources et géopolitique :
Le soutien international : Israël bénéficie du soutien militaire et financier des États-Unis, tandis que les Palestiniens reçoivent un soutien politique et parfois militaire de plusieurs pays arabes ou d’autres acteurs régionaux, comme l'Iran, qui soutient le Hamas et d'autres groupes militants.
L'eau et les ressources naturelles : La région est également marquée par des tensions autour des ressources naturelles, notamment l'accès à l'eau, qui est une question stratégique majeure pour Israël et les Palestiniens.
6. Absence de solution durable :
Les négociations de paix : Plusieurs tentatives de négociations de paix ont échoué, notamment les Accords d'Oslo (1993) et les pourparlers de Camp David (2000). La solution à deux États, qui propose la création d'un État palestinien aux côtés d'Israël, est considérée par beaucoup comme la voie à suivre, mais elle reste bloquée par de nombreux obstacles, comme la construction de colonies israéliennes en Cisjordanie et les désaccords sur le statut de Jérusalem.
Violences récurrentes : Les périodes de calme sont souvent suivies d'épisodes violents, comme les intifadas (soulèvements palestiniens) ou les guerres de Gaza, créant une spirale de violence qui rend toute solution de paix difficile à mettre en œuvre.